Il existe une multitude de modes de vie à travers le monde, qui sont autant d’arts de vivre. Nous avons tous des affinités avec certains d’entre eux. Pour autant nous avons parfois du mal à en choisir un en particulier. Ce qui peut conduire à ne pas choisir et à nourrir un art de vivre par défaut. C’est une erreur car l’art de vivre est une des clés du bonheur. Trouver son art de vivre c’est aussi trouver ses propres routines.
Comment faire alors pour trouver votre propre art de vivre ? Un art de vivre qui vous ressemble, qui soit en adéquation avec vos goûts et vos valeurs. Voici une démarche pour vous y aider.
Prenez conscience de votre singularité et acceptez la
Nous sommes tous différents, que ce soit nos goûts, nos attentes, nos besoins ou nos rêves. Pour trouver votre art de vivre, plongez vous dans votre singularité et acceptez la. Ce n’est pas parce que votre entourage aime telle ou telle chose, que vous devez faire ces choses. L’individualisme qui marque nos sociétés actuelles a au moins un avantage : elle émancipe l’individu des goûts et des valeurs du groupe. La singularité de l’individu a pleinement le droit d’exister et de s’exprimer.
Ainsi, ce n’est pas parce que vous habitez tel pays que vous ne pouvez pas avoir des pratiques venues d’autres pays. Vous pouvez avoir des affinités avec des pratiques venant des 4 coins du monde. Il n’y a aucun problème avec ça. A chacun son mode de vie.
C’est d’ailleurs déjà bien accepté par la société : il s’agit par exemple de la pratique du yoga et de la méditation (telle qu’elle est popularisée aujourd’hui). Ainsi, rien ne vous empêche de vivre dans un pays et de nourrir un art de vivre composé d’éléments venant du monde entier. Ou, pour le dire autrement, ce n’est pas parce que vous habitez en France que vous devez vous forcer à adopter le mode de vie à la française. A Rome, faire comme les Romains ? Dans une certaine mesure, oui. Mais pas au prix de renoncer à soi-même.
Il s’agit de lever vos barrières mentales pour vous autoriser à pratiquer ce que vous voulez, ce que vous aimez. Si vous attendez qu’on vous donne l’autorisation, vous pourriez attendre longtemps : certaines personnes ont trop peur de la différence et ont trop besoin de conformisme pour cela.
Déterminez ce que vous aimez, ce qui vous fait du bien et vos souhaits
Maintenant que vous commencez à lever vos barrières, vous pouvez regarder en vous ce que vous aimez vraiment et ce qui vous fait du bien. Attention, ce n’est pas forcément la même chose ! Vous pouvez aimer la malbouffe, pour autant celle-ci ne vous fera pas du bien si vous en consommez avec excès.
Ce que vous aimez
Dans un premier temps, ne vous interdisez rien. Listez simplement tout ce que vous aimez. Vous aimez le mode de vie japonais, suédois, australien ? Notez le, et notez plus spécifiquement ce que vous aimez. Est-ce la cérémonie du thé japonais ? Et dans cette cérémonie, est-ce l’aspect cérémoniel, le thé ou les 2 que vous appréciez ? Cette démarche vous aidera à mieux vous connaitre, à voir ce qui vous anime vraiment. Par exemple, si c’est l’aspect cérémoniel qui vous plait, peut-être est-ce simplement le signe que vous aimez ou avez besoin d’avoir des routines, des rituels.
Faites de même pour les activités plus classiques : sport, bricolage, randonnée, pêche, jeux vidéos, lecture, etc… Dans le fond, pourquoi aimez-vous ces activités ? Qu’est-ce qu’elles disent de vous, de vos besoins, de vos rêves ?
Ce qui vous fait du bien
En parallèle, listez ce qui vous fait du bien, ce qui vous aide à mieux vivre votre vie. Est-ce le sport, la lecture, la méditation, l’art ? Toutes ces choses qui vous apportent un mieux être.
Ce que vous souhaitez
L’art de vivre reflète aussi ce que nous aimerions vivre et qui nous voulons être. Par exemple, vous pourriez souhaiter faire plus souvent du sport (ou vous mettre au sport), faire plus souvent la cuisine, apprendre à dessiner, faire de la méditation ou du yoga, etc…
Notez tous les éléments que vous voudriez pouvoir pratiquer dans votre vie, les routines et rites que vous voudriez avoir. Le tri se fera ensuite, lorsqu’il faudra faire une synthèse de tout ce que vous avez noté jusqu’ici.
Jouez les alchimistes
Enfin, il vous suffit de faire des ponts entre ce que vous aimez, ce qui vous fait du bien et ce que vous souhaitez. Vous avez ainsi trouvé un élément de votre art de vivre.
Exemple :
- ce que j’aime : j’aime la cérémonie du thé
- ce que j’aime dans cette cérémonie, c’est de prendre un moment pour m’échapper de mon quotidien
- ce qui me fait du bien : prendre du temps pour moi, pour réfléchir ou pour faire le point
- ce que je souhaite : apprendre à méditer
- résultat : il me faut un rituel qui me permet de prendre du temps pour moi
- art de vivre : me trouver un rituel ou en adopter un qui me correspond, me permettant de me retrouver ; par exemple, commencer la journée par une séance de méditation puis boire un thé en conscience
Dans cet exemple, vous n’êtes pas obligé de pratiquer la cérémonie du thé. Le goût pour cette cérémonie est ici la manifestation d’un goût ou besoin plus profond. Vous pourriez par exemple choisir : une marche en pleine nature, la méditation, une activité sportive ou artistique, etc…
Prenez en compte vos valeurs et vos choix de vie
Votre art de vivre doit être en accord avec vos valeurs et vos choix de vie. Donc si ces deux aspects ne sont pas encore très clairs dans votre tête, prenez le temps d’en dresser une liste.
Voici quelques exemples de choix de vie :
- ne pas avoir d’enfant, malgré la pression sociale
- ne pas consommer d’alcool (en France c’est presque un acte de résistance tant c’est mal perçu)
- ne pas avoir de télévision
- ne pas avoir de voiture individuelle
- vivre en collocation plutôt que seul (très courant dans certains pays, très peu en France)
- avoir ou non un animal de compagnie
En pratique, voici ce que ça pourrait donner : « j’avais un ami qui avait pour habitude, après le travail, d’aller promener son chien dans la nature tout en fumant sa pipe. C’était son petit rituel. Un moment qu’il prenait pour lui et pour se couper de sa journée de travail, avant d’aller rejoindre sa femme et ses enfants. Ce rituel était devenu un des éléments de son art de vivre. »
Il aurait très bien pu pratiquer la cérémonie du thé. Mais il a adapté en fonction de sa personnalité et de ses choix de vie : son besoin de solitude et son goût pour la nature.
Inspirez-vous, adaptez et mettez en pratique
A ce stade, vous devriez commencer à voir plus clair en vous. Votre art de vivre devrait commencer à se dessiner. Il reste une dernière étape : façonner votre propre art de vivre.
Pour cela n’hésitez pas à vous inspirez : comment les autres personnes à travers le monde font-elles ? Que pratiquent-elles ? Dans notre exemple, il nous faut un rituel pour se ressourcer. Qu’est-ce qui se pratique ? Pour répondre à cette question, il faut faire preuve de curiosité : regarder des reportages, lire des magazines ou regarder simplement les gens autour de soi.
Une fois que vous avez des exemples, n’hésitez pas à adapter selon vos goûts, vos souhaits, vos disponibilités. Par exemple, vous n’êtes pas obligé de faire une cérémonie du thé dans la pure tradition japonaise. Vous pourriez simplement vous inspirez de cette pratique pour prendre le temps de préparer du bon thé, que vous préparerez dans une théière achetée à cet unique effet. Un moment où vous ne faites rien d’autre que de vivre cet instant présent de la préparation du thé et de sa dégustation.
Pour terminer, la pratique ! Dans « art de vivre » il y a vivre : il faut donc pratiquer, vivre et faire vivre votre mode de vie.
A présent, vous devriez pouvoir trouver et construire votre propre art de vivre. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à utiliser l’espace commentaire.
image de 五玄土 ORIENTO/Unsplash