4 erreurs courantes en méditation et leurs solutions

La méditation est une activité faussement simple. Simple car il ne s’agit que de s’arrêter un instant et d’entrer en contact avec nous-même. Mais difficile car cette simple activité peut réveiller en nous des tourbillons mentaux et émotionnels. Lorsque nous cherchons à apprendre à méditer nous pouvons commettre quelques erreurs. A vrai dire, même avec une certaine expérience, nous pouvons encore faire ces erreurs. La méditation est une expérience à chaque fois renouvelée, c’est pourquoi nous l’apprenons tout au long de notre vie.

Pour vous aider à méditer, voici 4 erreurs courantes que nous sommes amenés à faire et leurs solutions.

Une respiration inadaptée

A défaut de savoir si c’est l’erreur la plus fréquente, elle est en tout cas l’une des plus impactantes et des plus simples à corriger. La méditation, tout comme le yoga, est intimement liée à la respiration. Celle-ci doit se faire par le ventre. On parle alors de respiration abdominale ou ventrale.

En devenant adulte nous respirons souvent en gonflant le thorax. Ce qui n’est pas adapté pour la méditation, ni d’ailleurs pour réguler notre stress. Comme son nom l’indique, la respiration abdominale consiste à respirer en gonflant d’abord le ventre. L’inspiration se fait par le nez. Pour l’expiration, elle peut se faire par le nez ou par la bouche mais elle se fait plus généralement par le nez lors d’une méditation. Une expiration lente par la bouche peut être intéressante pour un apaisement rapide.

Solution pour retrouver la respiration ventrale ou abdominale

Cette forme de respiration peut se retrouver facilement et rapidement. Le plus simple est de s’exercer au lit, au moment du coucher et du lever. Restez en position allongée dans votre lit et placez une main sur votre ventre. Lors de l’inspiration vous devez sentir votre main se lever. Et inversement lors de l’expiration. Pratiquez quelques petites minutes en prenant soin de prêter attention à vos sensations physiques. En 2 ou 3 jours vous devriez être capable de pratiquer cette respiration n’importe où et à n’importe quel moment.

Une pratique irrégulière

C’est par la pratique régulière que les bienfaits de la méditation se font sentir. Il vaut mieux méditer peu de temps mais souvent, que méditer longtemps une fois de temps en temps. Il n’est pas nécessaire de méditer tous les jours, même si c’est une expérience à tester au moins une fois dans sa vie.

Pour obtenir des résultats, il faut compter sur au moins 2 méditations par semaine. Mais 1 méditation par semaine pourra être bénéfique, mais d’une manière différente : il s’agira alors davantage de prendre un moment pour soi, pour se relaxer, pour se retrouver et se ressourcer. Ce qui est toujours bon à prendre !

Le problème est qu’il n’est pas toujours facile de dégager du temps pour méditer. Sans parler que nous n’en avons pas toujours envie. Alors comment faire ?

Solutions pour pratiquer régulièrement

Comme nous n’avons pas tous le même emploi du temps, ni les mêmes obligations, la première chose à faire est de déterminer le temps que vous pouvez consacrer à la méditation : 5 minutes, 10 minutes, 15 minutes ? Plus ? Certaines personnes pourront trouver 5 minutes tous les jours, d’autres 20 minutes 2 ou 3 fois par semaine. Soyez honnête et réaliste avec vous-même. Il vous faudra être capable de tenir votre pratique dans la durée.

La seconde chose à faire est de déterminer le moment le plus propice pour vous : ce peut être le matin avant ou après le petit déjeuner, le midi avant de retourner au travail, en fin de journée avant ou après le dîner, ou encore durant la soirée.

Retenir et ou s’attarder sur les pensées ou les émotions

C’est à la fois une erreur et une difficulté. Si la méditation est une activité faussement simple c’est en partie à cause de ces pensées et émotions qui surgissent en nous. Parfois de manière très forte. Là où cela devient une erreur c’est lorsque nous retenons ou que nous nous attardons volontairement sur elles. C’est parfois tentant, mais l’essence même de la méditation est de les laisser aller et venir librement. Peut importe qu’elles soient agréables ou désagréables.

Solution

Comment faire alors ? La solution la plus courant est de se placer dans une posture d’observateur. Par exemple, vous pouvez imaginer que vos pensées et vos émotions sont un cheval sauvage qui apparaît puis disparaît de votre champ de vision. Vous l’observez au loin, sans chercher à le suivre des yeux lorsqu’il s’apprête à sortir de votre vision. Et quand il est en face de vous, vous l’observez sans jugement. Il peut arriver que pensées et émotions s’entremêlent : dans ce cas, essayez d’observer ce qui est le plus dérangeant en vous.

L’absence d’un objet de méditation

Ce n’est pas toujours une erreur car il existe une médiation sans objet. Mais ce n’est pas le plus courant. Le plus souvent, la méditation se fait sur un objet particulier : ce peut être la respiration, une pensée, une émotion, notre enfant intérieur, une douleur physique, etc… Avoir un objet nous aide à développer la « vision profonde » dont parle Matthieu Ricard dans son livre « L’art de la méditation« . Cela nous aide également à développer notre concentration.

Solution

Vous l’aurez compris, la solution est de déterminer un objet avant de commencer à méditer. Si vous n’en trouvez pas, focalisez-vous simplement sur votre respiration. A noter qu’il est possible de changer d’objet au cours d’une même séance de méditation. A condition bien sûr de ne pas en avoir une dizaine pour une séance de 10 minutes…

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Image d’illustration de Motoki Tonn/Unsplash

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